La confiance en soi n'est pas innée. Elle se construit dans la petite enfance, à travers l'avancée vers l'autonomie et les différents apprentissages de la vie. L'enfant doit pouvoir explorer son environnement, s'éveiller à ce qui l'entoure et gagner peu à peu en autonomie sous l'oeil bienveillant et encourageant de ses parents. "A travers l'éducation, chacun a été plus ou moins encouragé, valorisé, autorisé ; c'est ce qui permet de construire un capital de confiance en soi" (Couzon, Nicoulaud-Michaux, 2012, p.18). La confiance en soi repose sur le sentiment de croire en soi, d'avoir foi en ses compétences, en sa capacité à réaliser telle ou telle chose et à relever des défis : " Je sens que je suis capable de réussir ce concours de chant ". C'est une vision réaliste de ce que l'on est capable de faire ; savoir que l'on a les ressources nécessaires pour s'adapter et faire face à différentes situations de la vie quotidienne. C'est pouvoir affirmer avec une force tranquille ses idées, ses opinions, ses besoins et ses limites, tout en respectant les autres. C'est aussi accepter le fait que l'échec fait partie de la vie, le voir comme une expérience qui nous permet d'apprendre de nos erreurs, d'en savoir davantage sur nous-même, de prendre conscience de certaines choses, de grandir et de changer parfois de trajectoire. Toute vie est faite de réussites et d'échecs, l'essentiel étant de ne pas capituler au moindre obstacle et de se dire que l'on a droit à l'erreur, bien entendu !
L'origine d'un manque de confiance en soi peut se situer dans l'enfance, mais pas que 👉 un parent qui ne cesse de vous dévaloriser, de vous humilier, un ou des traumatismes vécus à l'école, au travail ou ailleurs, des critiques répétées, du harcèlement, de la maltraitance, une accumulation d'expériences négatives, etc. Des paroles qui semblent parfois anodines aux yeux des parents ("c'est nul 8/20, qu'est-ce qu'on va faire de toi??") peuvent se révéler dévastatrices pour l'enfant qui les subit, et qui, devenu adulte, se voit empêtré dans un mal-être profond, un manque cruel de confiance en lui et qui cherchera sans relâche l'approbation d'un tiers pour exister. Cet enfant aura imprimé dans tout son être ces propos pernicieux et la propension à se dévaloriser et à se considérer comme un moins que rien.
Lorsque l'on manque de confiance en soi (et c'est très fréquent, comme j'ai pu le remarquer), le quotidien est plus compliqué, on se sent bloqué(e), empêché(e) de faire telle chose qui pourtant nous séduit, entravé(e) dans ses désirs et dans sa vie en général ; on est parasité(e) par des émotions négatives comme la peur, la timidité, le stress, le doute, le regard de l'autre et l'anxiété, et notre mental ne cesse de s'agiter furieusement, nous maintenant dans une impuissance ô combien frustrante qui nous installe malgré nous dans un cercle vicieux : " Je ne suis pas capable d'aller à tel événement, je vais encore être nul(le), on va me juger, les autres sont plus intelligents que moi, etc. ". Et plus on ressasse son sentiment d'incapacité à faire telle chose ou telle autre, plus on s'emprisonne dans cette fausse croyance, plus on se compare aux autres et moins on se sent apte à aller de l'avant et à franchir le pas pour vaincre ses freins. Il faut donc inverser la logique ! eh non, cela ne va pas de soi et n'est pas forcément aisé, je vous l'accorde, mais manquer de confiance en soi n'est pas une fatalité, cela s'apprend, se nourrit et se cultive sur le long terme !
La confiance en soi repose sur l'expérience. En effet, plus vous accumulez d'expérience dans un domaine en particulier, plus votre confiance en vous va se développer, plus vous vous vous sentirez assuré(e), tranquille, ancré(e). Tenez, prenez l'apprentissage de la marche par exemple. Nous avons tous sans exception connu le fait de tomber moult fois avant de parvenir à tenir fièrement sur nos pattes, devant le regard ébahi de notre entourage ! Pareil pour le vélo, nous sommes nombreux à nous être raccrochés à la béquille réconfortante des petites roues, avant de finalement oser nous lancer avec assurance et entrain sur le chemin de la liberté, cheveux au vent et oeil pétillant ! Idem pour la nage, personne n'apprend à nager en un jour et c'est à force d'essayer, d'échouer, d'expérimenter à nouveau l'ondulation de notre corps dans l'eau, d'échouer une nouvelle fois et de réessayer encore, que l'on parvient à réussir ce qui relevait pour nous d'un vrai challenge.
Reprendre confiance en soi passe donc par le fait de passer à l'action, d'oser agir, de se jeter à l'eau justement, en se lançant des petits défis pour commencer, même les plus infimes, ceux qui vous paraissent les plus insignifiants, peu importe, puis plus grands, au fil du temps et de l'assurance acquise et de l'enthousiasme qui naît de ses propres petites réussites personnelles. Osez découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux lieux. Osez faire de nouvelles expériences, acceptez une invitation, une sortie à laquelle vous aviez pour habitude de vous défiler ; et si vous ne vous sentez pas à l'aise au début, ce n'est pas grave, persévérez, vous le serez davantage les fois suivantes. C'est en vivant de nouvelles choses, en sortant peu à peu de votre zone de confort, que vous gagnerez en confiance en vous et que vous parviendrez progressivement à vous adapter aux divers contextes et situations. Et peu à peu, le plaisir et la joie de vivre des expériences inédites prendront le pas sur la peur et le repli sur soi. Vous vous découvrirez de nouvelles capacités que vous pensiez bien éteintes et vous enclencherez ainsi un cercle, mais vertueux cette fois ! Soyez patient(e) et bienveillant(e) avec vous-même, c'est important et je ne le répéterai jamais assez ! :)
La Sophrologie est une méthode psycho-corporelle qui permet d'avoir une meilleure connaissance de soi et qui renforce la confiance en soi. C'est en quelque sorte une philosophie, une manière d'être au monde et à soi-même ; un moyen d'éveiller sa conscience et d'enrichir ses possibilités d'exister. Grâce, entre autres, à des exercices de relaxation dynamique (mouvements doux associés à la respiration), vous vous posez dans un espace empreint d'une grande quiétude et vous vous mettez à l'écoute de votre corps, vous le redécouvrez en vivant et en ressentant ce qui se passe en vous lors de cette douce parenthèse entre vous et vous-même. C'est un moyen de vous réapproprier ce corps trop souvent ignoré, de vous reconnecter à vous-même par ce biais et d'avoir donc une meilleure connaissance de vous-même, essentielle pour gagner en confiance en soi.
Pour stimuler votre confiance en vous, vous expérimentez également la visualisation positive à chacune de vos séances de Sophrologie. Bien installé(e) dans un fauteuil relaxant, vous avez le plaisir de vous imaginer à l'endroit qui vous sied, guidé(e) par ma voix, et vous réactivez toutes les capacités qui sont en vous et qui méritent d'être mises en lumière. Vous pouvez par exemple vous remémorer votre première victoire sur vous-même, lorsque vous avez obtenu une très bonne note à l'école au cours de sport ou d'histoire, ou encore lorsque vous avez réussi à tenir tête à une personne qui cherchait à vous manipuler, etc. Le but de la visualisation positive est de dédramatiser, de prendre du recul par rapport à ce qui vous freine et vous contrarie, et de vous concentrer sur ce qu'il y a de positif en vous, de le faire émerger -ce positif-, de l'explorer et de prendre ainsi conscience de toutes vos ressources pour modifier votre façon d'être et d'interagir avec les autres. Conscient(e) de vos atouts et apaisé(e), vous apprenez alors à vous libérer de vos croyances limitantes, à vous aimer tel(le) que vous êtes et à transformer votre regard sur vous-même et sur le monde.
Je vous dis donc à très bientôt à Paris 11, sur la route du changement ! Anne-Charlotte
J'ai beaucoup apprécié ce texte, il plonge dans son vécu et permet de se recentrer sur la réalité et ses propres possibilités.
Bravo et de plus une belle écriture.