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Il y a le bon stress...et le mauvais stress

  • Photo du rédacteur: Anne-Charlotte
    Anne-Charlotte
  • il y a 4 jours
  • 6 min de lecture

Une bonne gestion du stress est essentielle pour mieux aborder les difficultés et pressions du quotidien
Bonne gestion du stress

Responsabilités professionnelles, familiales, associatives, emploi du temps souvent surchargé, saturation d'informations, bruits divers assourdissants et réseaux sociaux omniprésents, hyperconnectivité dès le réveil à peine l'oeil entrouvert, injonctions de performance et de rendement, inflation, pouvoir d'achat en berne, précarité, crises mondiales à répétition, dérèglement climatique, pandémie, isolement, enfants en difficulté et/ou harcelés, transports bondés et passagers excédés, sollicitations constantes et multiples -et je m'arrête là dans les réjouissances :)-, voilà autant de raisons de ressentir un état de stress et de se sentir tendu(e). Pour reprendre la définition de l'OMS, "le stress est un état d'inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile. Il s'agit d'une réponse humaine naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquelles on est confrontés dans notre vie".


Le stress est donc un processus naturel de l'organisme, afin de nous permettre de réagir de la manière la plus efficace face à la nouveauté, un environnement inhabituel, un danger ou l'absence de contrôle sur une situation, grâce au déclenchement de réactions hormonales et physiologiques. Imaginez que vous vous soyez assoupi(e) au pied d'un arbre en pleine forêt et que, au moment de sortir de votre torpeur, vous aperceviez un ours qui vous fait face. Le stress alors ressenti et votre instinct de survie vont se révéler profitables, puisqu'ils vont vous conduire à fuir instantanément et à courir comme un dératé pour échapper à l'animal. Le stress est donc vital et fait partie de nos vies à tous, mais nous sommes plus ou moins sensibles à celui-ci. En effet, notre façon de répondre à un même événement qui met notre corps ou notre esprit sous pression peut varier d'une personne à l'autre, selon l'interprétation qu'elle fera de cette pression et ses propres réactions.


Autrement dit, le stress n'est pas forcément néfaste pour la santé et il peut même se révéler un précieux allié, à condition de ne pas s'installer dans la durée et de permettre à l'organisme de récupérer. On parle alors "d'eustress", autrement dit le stress bénéfique, qu'il soit physique, physiologique, ou biochimique/radiologique. Le mot a été introduit par l'endocrinologue Hans Selye en 1976 qui a combiné le préfixe grec "eu" qui signifie "bon", et le mot anglais "stress", qui donne ainsi le sens littéral de "bon stress". Le bon stress génère des effets agréables et il nous est nécessaire dans notre quotidien. Effectivement, c'est grâce à lui et à l'énergie qui afflue dans le corps dans ces moments là que nous nous adaptons aux différentes situations de la vie et à l'imprévisibilité des choses. En nous permettant d'activer/de mobiliser toutes nos ressources et tout notre potentiel, il nous pousse à l'action pour atteindre nos objectifs, nous permet d'améliorer nos performances et de nous surpasser. Véritable moteur, il nous incite à faire de notre mieux, à nous préparer efficacement à une échéance donnée et à appréhender les événements de la manière la plus adéquate, en maintenant notre organisme en bonne santé, qu'elle soit physique ou psychique. C'est par exemple cet état tonifiant "provisoire" expérimenté avant un examen, et qui nous permettra idéalement d'accéder à telle école de notre choix. Il procure de la détermination, de la force, et nous encourage ainsi à réviser, à travailler de manière optimale, à passer des heures enfermées chez soi, à arriver le jour J dans les meilleures dispositions, armé de toutes ses connaissances, de tout son savoir et avec la ferme intention de réussir, sans que cet événement ne vienne ébranler nos ressources. Et tout en sachant que, passé ce dernier, l'état de stress va disparaître pour permettre à l'organisme de récupérer et de reprendre des forces.


Le bon stress est celui que nous ressentons tous régulièrement, lorsque nous nous sentons stimulé(e) ou excité(e) par un événement à venir comme un séjour à l'étranger, un mariage, un changement de poste ou encore par quelqu'un, une personne qui nous plaît particulièrement et dont la perspective d'un 1er rendez-vous nous enchante autant qu'elle nous "stresse", mais dans le bon sens du terme. Ce stress-là censé ne pas durer va nous dynamiser, nous motiver à choisir une tenue attrayante, à aller peut-être chez le coiffeur, à prendre soin de nous et à nous faire le plus beau (belle) possible pour séduire l'autre. Exalté(e) à l'idée de nous retrouver en face à face intime dans ce lieu cosy où nous sommes spécialement attendu(e), nous prenons plaisir à échafauder pléthore de scénarios et à nous projeter dans des moments délicieux avec la personne désirée, à planifier des week-end en amoureux ou même des vacances idylliques, etc.


Alors que le bon stress est nécessaire et n'est pas voué à persister, le mauvais stress maintient l'organisme en état d'alerte continu et active trop souvent -voire tout le temps- le système nerveux "sympathique", c'est à dire la partie du système nerveux autonome qui induit l'émission de cortisol (l'hormone du stress), ainsi qu'une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle. Certaines personnes qui ont trop souvent vécu des situations anxiogènes, des événements traumatisants, et qui ont côtoyé des individus dont l'attitude fut toxique et destructrice, ne parviennent plus à se détendre du fait de leur anxiété ; de fait, leur corps reste en état de stress permanent et celui-ci devient alors chronique. C'est précisément ce stress qui est néfaste et qui peut nuire à notre santé physique et psychologique. La personne finit par percevoir des éléments stressants un peu partout et son corps se met à déclencher des émissions de cortisol et d'adrénaline sur une période étendue. Le mauvais stress se caractérise par ce sentiment d'être démuni(e) face aux différentes situations et contraintes de la vie quotidienne, dépassé(e) et incapable de faire face aux diverses sollicitations auxquelles on est soumis. On peut alors se sentir affecté(e) et submergé(e) de façon disproportionnée, oppressé(e) par le temps qui se resserre sur nous avec cette impression de "se noyer". Ce stress chronique et persistant peut entraîner différents symptômes tels que de la fatigue, de l'épuisement, de l'irritabilité, un sentiment de panique étouffant, des maux de tête, des sautes d'humeur, des troubles du sommeil avec difficultés à l'endormissement et/ou réveils nocturnes/précoces, des anticipations anxieuses, une inquiétude permanente, des douleurs musculaires, une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, une baisse de la productivité au travail, des pensées négatives et des ruminations excessives, une modification de l'appétit (on mange plus, ou moins, selon les personnes), des troubles de la digestion, des difficultés à se concentrer, de la tristesse, un isolement social, des maladies cutanées telles que l'eczéma, un état dépressif, un risque d'obésité, etc.


Contrairement au bon stress qui pousse à aller de l'avant, à maîtriser efficacement une situation difficile, à accroître ses performances comportementales et cognitives, le mauvais stress ou "distress" (stress négatif) est improductif ; il pèse, fige, épuise et altère notre santé physique et mentale. Ainsi, me vient l'exemple d'une personne qui se retrouve tétanisé(e) alors qu'elle se présente à un entretien d'embauche pourtant bien préparé en amont, mais dont l'anxiété bien présente et installée l'empêche de déployer son potentiel, et lui fait perdre tous ses moyens. Le mauvais stress qui génère entre autres palpitations cardiaques, tremblements et sudation, vient alors inhiber les capacités de cette personne au point de la paralyser devant son interlocuteur, et de réduire inexorablement ses chances d'être sélectionné(e) parmi d'autres candidats.


Il est par conséquent essentiel d'apprendre à canaliser ses pensées et à bien gérer le stress, afin de préserver sa santé et d'éviter de ressentir un état de tension permanent et exténuant. Je reçois beaucoup de personnes qui viennent me consulter car elles se sentent écrasées par la pression du quotidien (notamment professionnelle), et voient leur vie parasitée par différents troubles, parmi lesquels les insomnies et une grande fatigue. La Sophrologie est une méthode qui vise l'harmonie du corps et de l'esprit, et qui a démontré son efficacité dans le domaine de la gestion du stress et des émotions. Elle va peu à peu vous permettre d'y voir plus clair en évacuant le négatif qui vous entrave et en laissant le calme et la sécurité intérieure se loger en vous. Grâce à la pratique d'exercices qui s'appuient sur la respiration contrôlée, la détente musculaire et la visualisation positive, vous allez apprendre à mettre en perpective ce qui vous tourmente et affecte votre vie, en allant puiser en vous toutes les ressources requises pour éviter à votre cerveau de s'emballer. Les séances personnalisées vont vous aider à vous recentrer, à "sortir la tête de l'eau" et à maîtriser votre mental. Vous pourrez ainsi traverser l'existence et ses vicissitudes avec plus de sérénité et prendre davantage de hauteur. Point important : sachez que plus vous serez assidu(e) dans la répétition des différents exercices expérimentés au cabinet, plus votre corps intégrera tous les bienfaits et toutes les sensations de relâchement, et moins vous serez impacté(e) par la charge émotionnelle relative aux pressions vécues durant vos journées.


A très bientôt donc ! Anne-Charlotte

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