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Vacances, ou l'utilité de ralentir !

Photo du rédacteur: Anne-CharlotteAnne-Charlotte

Dernière mise à jour : 16 août 2024


Les vacances sont un moment privilégié pour ralentir et vous reconnecter à vous-même et à la nature
Ralentir et se reconnecter avec la nature

En amont de la rédaction de ce post, j'ai pensé à une personne que j'ai connue il y a quelques années, et qui n'avait de cesse de parler "travail" du matin au soir, qui n'entrevoyait pas la perspective d'une journée ou d'une phrase sans le mot "travail", qui voyait la vie en général par le prisme du "travail" et qui continuait, malgré sa récente retraite, à s'affairer autant que possible et à voir dans la moindre tâche du quotidien à accomplir, une opportunité, une occasion rêvée, que dis-je ! un devoir impérieux de "se mettre au travail" ! Et cette formule s'appliquait aussi bien au fait d'arroser une plante, que du nettoyage d'un tapis, ou encore d'une table à dresser. "Au boulot, on n'est pas là pour se reposer !!", clamait t-elle souvent avec la fierté et la vitalité de celle qui ne voulait surtout pas qu'on la prenne pour une "paresseuse"! Et j'avoue que, lorsque j'entendais cette femme à ce point formatée, conditionnée depuis l'enfance par son éducation et ce besoin quasi obsessionnel de "travail", je me demandais à chaque fois où était la notion de plaisir dans l'enchaînement mécanique de ses journées. Même si je savais qu'elle vouait un intérêt très prononcé à plein de sujets, que sa curiosité pour le monde et pour ses semblables était insatiable, je ne voyais pas exactement quelle place avait le plaisir dans sa vie, quand le "travail" occupait autant son esprit et ses discussions. D'ailleurs, je l'interrogeais souvent sur ce point et nous en parlions avec légèreté et amusement. Et même si, personnellement, je suis passionnée par mon "travail" et que celui-ci participe grandement à mon épanouissement, je ne partageais pas sa vision des choses et je la titillais régulièrement pour savoir si elle n'éprouvait pas simplement l'envie, le désir de se poser un moment, de cesser rien qu'un peu cette agitation perpétuelle et de prendre du temps pour elle. Juste pour le plaisir ...


Se poser, justement, s'autoriser à ralentir, ne vont visiblement pas de soi pour tout le monde et ne sont pas des idées vraiment valorisées et comprises dans une société de surproduction, ultra-connectée et en effervescence, où l'on est assommé dès le matin par quantité de mails, sms, appels divers, moult tâches à réaliser dans l'urgence, temps considérable passé dans les transports, portables qui ne cessent de nous maintenir en alerte, etc. Précipitation, vitesse et polyvalence scandent nos journées et nous poussent parfois à bout. Conséquence de cette hypersollicitation permanente : nous ne prenons plus le temps de souffler et nous nous coupons de nous-mêmes. Sommés de performer H24 sur tous les fronts de l'existence (couple, boulot, amis, famille, sports, loisirs, etc.) quitte à tronquer nos nuits et à flirter avec l'éreintement, à trop vouloir "faire" et "produire", nous en oublions "d'être". Et se poser, prendre du temps pour soi comme vous vous y apprêtez peut-être durant cette période estivale, ce n'est pas ne rien faire, contrairement à ce que quelques préjugés laissent supposer et à ce que certains croient fermement. Ce n'est pas un luxe non plus, comme je le dis très souvent aux personnes qui viennent me consulter. Non, vous n'avez aucune culpabilité à ressentir de vouloir ralentir la cadence et retrouver un espace de respiration en vous, puisque c'est nécessaire, crucial, pour maintenir votre corps et votre esprit en équilibre. Ce n'est ni une perte de temps (bien au contraire !), ni le signe d'une fainéantise sévère ou d'une inutilité hautement condamnable.


Ralentir, c'est revenir à soi, se relier à soi, reprendre contact avec son intériorité, avec qui l'on est vraiment. C'est vous mettre à l'écoute de votre corps, entendre ce qu'il a à vous dire, accueillir ce qu'il vous chuchote ou vous signale de manière plus tangible. C'est cesser de vous remuer dans tous les sens, arrêter de faire plusieurs choses à la fois comme un automate et freiner le mouvement. C'est vous autoriser à paresser, à laisser votre esprit vagabonder et divaguer en contemplant votre bonsaï, les nuages qui défilent dans le ciel ou encore la mouche qui se cogne depuis une heure contre la vitre de votre chambre. C'est vous (re)découvrir en prenant tout votre temps, faire le point sur votre vie, vos choix, vos envies, vos projets et vos désirs ; ces derniers étant souvent étouffés par l'emballement asphyxiant du quotidien. C'est être au plus près de la profondeur, de l'essence même de votre être et puiser en vous les ressources nécessaires pour continuer à avancer sur votre chemin de vie avec allant et confiance. C'est retrouver des forces, recharger les batteries, permettre à votre corps de récupérer car physiologiquement, nous en avons tous besoin.


Et les vacances dans tout cela, ou l'utilité de ralentir... En effet, celles-ci représentent l'occasion de se reconnecter avec la nature, avec toutes les richesses dont celle-ci regorge, en déployant et en aiguisant ses cinq sens. C'est d'ailleurs peut-être l'intention de vos vacances...Flâner, déambuler dans un village de campagne sans but ni direction précise, s'allonger dans l'herbe pour admirer les oiseaux ou la cime des arbres, se poser sur une plage déserte en se laissant bercer par le doux murmure des vagues, se balader en pleine montagne pour profiter de paysages somptueux et...du silence ! Voilà qui est réjouissant ! Il est important de noter que le contact avec la nature a des vertus thérapeutiques puisqu'il est de plus en plus reconnu que celui-ci améliore notre santé physique et mentale, en provoquant notamment une diminution du stress et du stress acoustique (causé par les nuisances sonores), et donc en générant une baisse du cortisol (hormone du stress), de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, ainsi qu'un renforcement du système immunitaire. Etre en contact avec la nature a des effets bénéfiques sur l'humeur, la concentration, l'auto-discipline et la tension mentale, c'est ce que confirme une étude diligentée par la fondation anglaise The Countryside Charity, qui atteste que 95% des personnes sondées déclarent qu'elles sont de meilleure humeur lorsqu'elles sont à l'extérieur.


Ainsi, ralentir, s'autoriser à appuyer sur le frein, c'est activer son système nerveux parasympathique, le SNP, se délester de la pesanteur de la charge mentale accumulée dans l'année, et pouvoir se détendre et se reposer, aussi bien mentalement que physiquement. C'est voir la vie sous un oeil plus positif, se remplir de belles énergies et maintenir intact son optimisme.


Les vacances sont aussi évidemment l'opportunité d'améliorer ses relations avec ses proches, de partager des moments précieux avec sa famille, ses enfants et/ou ses amis, de se rapprocher d'eux, de privilégier la qualité et la profondeur de la relation à la quantité, de profiter de chaque instant, d'être dans le présent, sans aucune attente ni objectif, sans rien chercher ni poursuivre, sans rien d'autre à faire que le plaisir d'être "là", entouré de ceux que l'on aime, dans l'écoute, la compréhension et l'échange ; ces derniers étant favorisés par cette période de congés et ces moments de pause, durant lesquels le bruit et la frénésie abrutissante du quotidien sont mis entre parenthèses, au moins pour un temps. C'est prendre plaisir à lever le pied et à s'accorder des moments suspendus, hors du temps et hors de la pression et de la vitesse imposées par la modernité de nos sociétés. C'est penser à son bien-être général, et ça, c'est essentiel ! :)


Je vous souhaite donc de ralentir aussi souvent que possible (grâce à la Sophrologie notamment, et pas uniquement en vacances !), et de profiter pleinement de cette douce parenthèse estivale ! A bientôt ! Anne-Charlotte

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ccapon94
14 thg 7, 2024
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Vaste débat que de savoir accorder envies et besoins.

Thích
Admin
Admin
14 thg 7, 2024
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Thích

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